Suite aux annonces faites lors des Assises du Commerce sur la gratuité du stationnement le samedi jusque 14h et l’interdiction de consommation d’alcool en centre-ville, nous, élus écologistes de la majorité, avons rencontré François Cuillandre et Alain Masson ce mercredi.
De cette discussion ne sont ressorties aucune proposition ou possibilité de négociation. Pire, notre position a été taxée de "surréaction" et nous n’avons pas été entendus non plus sur la question de l’arrêté anti-alcool.
Pour ma part, je refuse que des opinions émises par d’anciens adhérents EELV et que j’ai relayées puissent servir comme prétexte d’un blocage supposé de ces négociations, sur des sujets aussi majeurs pour l’écologie politique et le projet que nous avons porté dans cette majorité.
De plus, pour répondre à l’interpellation faite par le communiqué du groupe local EELV, il m’est impossible d’assumer de faire partie d’une équipe qui ramène le tout-voiture en centre-ville, et qui exclut les populations plus fragiles de ce même centre-ville pour satisfaire pêle-mêle la police, quelques commerçants et la droite brestoise.
Nous venons également de démontrer que la présence d’élus EELV dans cette majorité depuis 20 ans n’a pas fait bouger les mentalités des dirigeants socialistes sur les questions écologistes. Nous ne pouvons plus penser que nous restons pour peser.
C’est pourquoi, après de longues réflexions, je quitte la majorité, inquiète de la dérive droitière qui commence et qui ne va ni dans le sens d’une gauche de progrès, ni dans le sens d’une réelle prise en compte des enjeux climatiques et sociaux dont l’urgence implique un traitement politique à la hauteur.
Julie Le Goïc