La ville verte pour demain : les chiffres montrent que les choses bougent
Jardins partagés, toits végétalisés, herbes sauvages, agriculture urbaine … La biodiversité investit peu à peu la ville...
Les chiffres-clés
Les jardins partagés sont de véritables conservatoires de la biodiversité locale (sols riches en microfaune et la faune sauvage y trouve refuge, oiseaux... ) ; à Paris, ils sont au nombre de 96, 35 à Marseille, 57 à Brest (BMO), 182 en Bretagne voir voir la carte ici… A Montréal, au Canada, on atteint les 250 jardins communautaires.
L’agriculture urbaine s’immisce en ville : sur les toits, hors sol, dans des bacs, sur les trottoirs.
à Marseille, un projet baptisé« macro lot Allar » prévoit des jachères fleuries sur quatre à cinq toits mais aussi un potager socioéducatif sur le toit d’une maison de retraite, des arbres fruitiers en libre-service au sol, ainsi qu’une ferme sous serre en hauteur, avec un local de commercialisation au rez-de-chaussée.
- à Nantes, des bacs en toile, sont fleuris de plantes sauvages,
à Paris, on a végétalisé une centaine d’hectares de toits et de murs, dont un tiers en cultures productives... toujours à Paris 300 ruches à Paris, plus de 300 ruches sont déclarées qui produisent chacune beaucoup de miel (27 kg), contre 20 kg dans la grande couronne.
Selon l’Association des toitures végétales (Adivet), 1,3 million de mètres carrés sont végétalisés tous les ans en France. L’Allemagne végétalise, de son côté, 10 millions de mètres carrés de toitures par an !
Cette végétalisation est le plus souvent participative, associant la population
- les Parisiens sont invités à signaler, par le biais de l’application mobile « Dansmarue », tout endroit qui pourrait être végétalisé (trottoir, mur, placette…). 30 ha supplémentaires d’espaces verts pourraient ainsi voir le jour dans la capitale dans les six ans
douze communes du Val-d’Oise ont des opérations similaires en cours.
à Lyon, la ville distribue des graines aux habitants pour fleurir les fissures…
lesIncroyables Comestibles, installent des potagers de rue en libre accès
les participants à l’opération “Je jardine ma ville”, mise en place par le conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) du Val d’oise , choisissent leurs végétaux pour fleurir talus, pieds de murs et trottoirs. A Auvers-sur-Oise, en 5 ans , 10 000 plantes ont été mises en terre par les habitants.
à noter le vaste programme de science participative« Sauvages de ma rue », copiloté par l’associationTela Botanica, a pour but de permettre aux citadins de reconnaître les espèces végétales qui poussent dans leur environnement immédiat...
Enfin certaines collectivités s’adressent à leur personnel et ont développé, au sein des services Espaces verts, des cellules « biodiversité », afin de mieux connaître la faune et la flore spontanées (Seine-Saint-Denis, Cergy, Montpellier, Nantes…).
Source : la Gazette des communes cf l’article "Quand la nature se lance à l’assaut de la ville"