Les représentants d’AE2D à la Commission d’information auprès des installations nucléaires de la défense de Brest et de l’Ile Longue l’avaient dit à la réunion publique précédant l’exercice national de sûreté nucléaire qui vient de se tenir à Brest les 1er et 2 octobre : ils approuvaient sa tenue mais craignaient que l’exercice prévu ne se déroula à minima. Les faits corroborent ses craintes.
Le mercredi, dans la base navale, si les installations mobiles de décontamination étaient bien en place, on cherchait en vain les « figurants » qui auraient permis de tester en réel les flux de personnes contaminées, leur traitement, leur évacuation…
Le jeudi, c’est à peine si l’on pouvait distinguer une sirène à l’extérieur (inaudible dans un logement). La presse l’a signalé et a pointé l’absence de signalisation, de route barrée, de protections et de masques. Une école (pourquoi une seulement ?) a été évacuée comme à la parade.
L’éducation au risque technologique à Brest, si négligée durant tant d’années, ne sort pas renforcée de l’exercice qui vient de se dérouler. On n’en sort pas non plus, plus rassuré de ce qui se passerait en cas d’un accident nucléaire réel.
La préfecture et la marine nationale doivent comprendre que ces exercices associant la population ne sont pas une simple corvée réglementaire mais bien un droit essentiel pour chaque citoyen concerné à ne pas subir passivement et aux dépens de sa santé, voire de sa vie, des évènements technologiques imprévus impliquant l’atome.
AE2D exige que tous les enseignements soient tirés de cet exercice qui a montré toutes ses insuffisances.