La délibération sur la qualité des services de l’eau et de l’assainissement de Brest métropole est l’occasion de parler de la qualité de l’eau de la rade.
Concernant la pollution par les nitrates, on observe depuis 10 ans une baisse significative des taux de nitrate dans l’Elorn. Actuellement, les taux se situent autour de 25 mg/litre (très proche de l’objectif du SAGE qui est de 22 mg/L) [1]. Cependant, des volumes importants de nitrates continuent à être déversés dans la rade, en provenance de l’Elorn et de l’Aulne, ce qui nécessite de mettre en place chaque année un ramassage des algues vertes sur la plage du Moulin Blanc.
On constate aussi plusieurs cas de pollutions bactériologiques, et surtout, la multiplication d’efflorescences de micro-algues toxiques, qui contiennent des toxines paralysantes, et qui entraînent, comme c’est le cas à nouveau en ce moment, l’interdiction de pêche de coquillages dans la rade, et notamment de la coquille Saint-Jacques. Les conséquences sont à la fois sanitaires et économiques puisque, selon les représentants de la profession, la filière conchylicole est aujourd’hui en réel danger dans le Finistère.
Ces proliférations et pollutions dans la rade de Brest découlent directement de l’impact de l’homme sur le milieu et du changement climatique (par l’augmentation de la température de l’eau notamment).